Sifan Hassan rejoint Emile Zatopek dans la légende de l'olympisme

Double championne olympique du 5 000m et du 10 000m et médaillée de bronze du 1 500m lors des JO de Tokyo, Sifan Hassan est définitivement entrée au panthéon de l'athlétisme mondial en remportant le marathon olympique de Paris, après avoir obtenu le bronze sur 5 000m et 10 000m.

Un exploit majuscule qui nous renvoie à la légende Emile Zatopek, triple champion olympique du 5 000m, du 10 000m et du marathon des JO de Helsinki en 1952.

Sifan Hassan s'impose au sprint

Comme si l'exploit ne se suffisait pas à lui-même, la Néerlandaise d'origine éthiopienne a obtenu la victoire dans les derniers mètres, au terme d'une course absolument passionnante et indécise, établissant au passage un nouveau record olympique. Partie plutôt prudemment, la coureuse âgée de 31 ans, semblait en difficulté dans la côte des pavés de garde, en haut de laquelle elle comptait une peu de retard sur les principales favorites éthiopiennes et kényanes. Avec le recul on peut penser qu'elle a plutôt voulu s'épargner un effort trop violent pour mieux reprendre ses adversaires dans le dernier tiers du parcours.

Après le 30e km, elle revenait dans la desecente, et elle abordait le retour sur Paris dans les meilleures conditions. le rythme se durcissait, et le groupe de tête s'écrémait. La championne olympique Peres Jepchirchir ne pouvait pas suivre, l'Ethiopienne Shankule cédait à 1,5km de l'arrivée, puis c'était au tour des Kényanes Sharon Lokedi, et Hellen Obiri de lâcher du terrain.

Le mano à mano final entre Tigist Assefa et Sifan Hassan était halletant et d'une intensité incroyable. 'Je n'ai jamais été aussi loin dans l'effort' concédait la Néerlandaise à l'arrivée. Dans un premier temps c'est l'Ethiopienne qui semblait avoir l'avantage, mais Hassan faisait parler sa pointe de vitesse, forçait le passage à l'intérieur, et s'envolait vers la victoire sur le tapis bleu de l'arrivée. Une image saisissante, certainement l'une des plus belles de ces JO, celle d'une course qui restera longtemps dans les mémoires.

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Mekdes Woldu, 20e

Dans cette course de très haut-niveau, les Françaises ont tenté d'exister avec des fortunes et des stratégies diverses. Au contact des meilleures jusqu'au 28e kilomètre, Mekdes Woldu, très affectée par le décès récent de son père, s'est battue le plus longtemps possible pour rester dans le sillage des meilleures. Mais ensuite le rythme était trop rapide et elle termine à une honorable 20e place en 02:29:20.

Melody Julien avait décidé d'adopter une stratégie offensive dès le début de la course et on la retrouvait aux avant-postes, et même parfois seule en tête, avant l'ascension de la côte des pavés de garde. Elle allait payer cette débauche d'énergie et un ravitaillement raté, dans la deuxième partie, concédant 's'être vraiment pris le mur', pour terminer 74e en 02:42:32.

Blessée depus plusieurs semaines, la recordwoman de France Méline Rollin n'a jamais été en mesure d'exprimer son potentiel et elle termine 70e en 02:40:17.